lundi 5 février 2007

Un sac bourré de mots


Pour attaquer à la nitroglycérine ce mois de février qui m'oblige - le matin, l'après-midi - à griller mes bastos au pied d'un immeuble laid, le nez dans les gaz d'échappement des Quatre-Quatre de la rue La Boétie, je me suis chargé de mots gonflés de soufre, de belles fumées et de gai désespoir. Des mots que je découvre ou redécouvre, dans le métro, sur mon canapé ou au plume. Des mots qui me disent qu'il est pas mort, pas encore, le frisson d'un certain art de souffleter l'époque. Des mots que je ne vais pas lâcher avant qu'ils ne rallument de beaux feux de joie : Fasciste de Thierry Marignac, La vie sur terre - Réflexions sur le peu d'avenir que contient le temps où nous sommes, tome I de Baudouin de Bodinat, L'Etranger dans sa ville natale d'Edouard Limonov. On en reparle sous peu, ainsi que du Rapide essai de théologie automobile de Gaspard-Marie Janvier, un philosophique lascar qui, dans le genre baston stylée, ne laisse pas sa part aux chiens.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Arrêtez immédiatement cet homme!
Baudoin de Bodinat, de mieux en mieux, il ne manquerait plus qu'il informât ses lecteurs de provinces sur les dernières productions del'Encyclopédie des nuisances

Arnaud Le Guern a dit…

"On conviendra que les nouvelles d'aujourd'hui, entendues il y a vingt ans, nous auraient parues un absurde cauchemar, une mauvaise plaisanterie". Qui dit mieux ?