samedi 10 novembre 2007

Une claque pour Nico le petit

Nico le petit - qui aime Chimène Badi, Sardou et Marc Lévy - se permet de saluer la dépouille de Norman Mailer. Benamou ou Guaino lui ont torché quelques lignes qu'il balance aussitôt. On peut lire notamment : "Il incarnait aussi l'un des héros, l'une des consciences de cette Amérique que je saluais, il y a quelques jours. "
Nico est un salaud. L'Amérique de Nico n'est pas l'Amérique de Mailer. Mailer qui disait : « Je me sens assez malheureux à cause de mon pays. Il n'est pas devenu aussi grand, aussi noble que je le souhaitais. » Mailer qui disait encore : "Nous sommes en mauvais état ! Nous sommes gouvernés par des faussaires : il y a une aspiration au changement. Nous avons honte de ce gouvernement, non seulement du point de vue de la morale, mais aussi au nom de l’efficacité." Mailer qui disait enfin : "Nous sommes 300 millions, et les attentats du 11 Septembre ont entraîné la mort de 3 000 personnes. Au risque de vous choquer, je me demande : sommes-nous si faibles qu’il fallait geindre telles des souris piégées ? Si douloureuse soit-elle, ce fut une égratignure sur notre carapace. Et nous voilà embarqués dans une guerre absurde, sans but ".

L'Amérique de Nico n'a rien à voir avec Mailer et les figures qui le fascinaient : Mohammed Ali, Marylin mais aussi les détraqués nés du système US. Norman aimait l'ombre et la lumière. Nico ne bande que sous les sunlights.
Sur Mailer, Nico doit se taire. Il ne l'a pas fait : il mérite une claque. Nico devrait plutôt chercher une femme pour ses nuits solitaires et nous laisser lire, relire, les mots explosifs de Mailer.
Lire aussi - comme toujours - ce que dit le camarade Marignac de Mailer : http://chroniquesmarignac.blogspot.com/2007/11/le-vieux-lion-nest-plus.html

1 commentaire:

Marignac a dit…

Mailer écrivait aussi:
"Il n'y a pas de termes suffisants pour décrire les formes modernes de la déchéance et de la ruine"
(In, "discours au procès pour obscénité du Festin Nu de Burroughs")