jeudi 21 mai 2009

La légèreté des lucioles


_ Tu es devenu muet ?
_ Je laisse infuser.
_ Quoi ?
_ La lourdeur des jours passés, les idiots au garde-à-vous devant les diktats à la mode, les ravissantes idiotes à la saveur périmée ...
_ Vaste programme !
_ Que je fuis, fin de la terre, au balcon de l'écume et du vent, et dans "la ville où il fait bon vivre", chez mon ami Frédéric Paulin, l'auteur de La grande déglingue.
_ Paris, c'est fini ?
_ Paris, c'est mon home sweet home du XIVe, où ma fille chante des comptines et essaie les chaussures à talons de miss Ylang Ylang, c'est la Closerie des Lilas et c'est l'Ami Pierre - ce repaire pour gueules cassées, dandys old school, belles amies et blondes fugueuses.
_ Ras-le-bol de tes blondes, de tes blondines, de tes brindilles, de tes miss Truc !
_ Elles m'offrent, quand les vertiges se pointent, la légèreté des lucioles.
_ Tu nous saoûles !
_ Je n'ai besoin de personne pour me saoûler.
_ Tu ferais mieux d'écrire !
_ Noyé dans les glaçons d'une piscine, j'envoie un papillon de mots doux et arrogants à une gigolina lointaine pour laquelle Gainsbourg écrivit Judith, chanson d'amour et de petite mort.
_ Tu es désespérant !
_ Ciao ...

5 commentaires:

Fred Paulin a dit…

Un salut, camarade, de la ville où il fait bon vivre!

boudi a dit…

Et à la lecture de la première phrase l'on se prend à espérer. Peut-être ne commettra-t-il plus rien, qui force le mépris et l'obligation de le consacrer ce mépris par un commentaire un peu fielleux.

ALG a dit…

Encore un effort, Boudi sauvé des mots, pour être fielleux, vraiment fielleux. Un effort et un zest de talent.

Anonyme a dit…

Ah dis donc, c'est rien beau comme poésie, ahlala, c'est beau comme une fleur

Anonyme a dit…

Merci d'avoir un blog interessant