vendredi 27 juillet 2012

Comme une photo balnéaire de Claude Nori ...

Après la fin de la terre, les rives du Léman nous attendent.
Au programme : la plage des Mouettes, des baignades, dîner à l'Hôtel des Cygnes, les corps amoureux, Miss K en monokini, en robe d'été, en dessous chics, des livres.
Ne rien faire, c'est-à-dire retrouver les plaisirs de l'essentiel et de l'inutile, est le seul art de vivre qui nous enchante.
On a déjà parlé de nos lectures d'août : Cecil Saint-Laurent, Eric Puchner, Marisha Pessl, Nicolas d'Estiennes d'Orves, La Beauté de Frédéric Schiffter, entre autres. On voudrait rappeler, également, que Franck Maubert a écrit un récit lumineux et mélancolique, à son image : Le dernier modèle  (Mille et une nuits). Il nous parle du monde d'avant, des rues et des bars de Montparnasse et, surtout de Giacometti et de Caroline, l'ultime amour du peintre qu'il a rencontré à Nice. C'est un petit livre à lire lentement, en dilettante, sur le sable ou en terrasse ombrée. Ne pas oublier non plus que, en attendant la parution d'Un Week-end en famille de François Marchand, le livre le lus drôle et stylé du moment est signé Gilles Verdiani. Son titre : Mon métier de père (JC Lattès). Scénariste de Frédéric Beigbeder, aimant Casanova et Orson Welles, Verdiani nous offre un récit burlesque, méchant, tendre, swiftien, délicat. On a envie de souligner des phrases, au hasard des pages, de les répéter en boucle :
"Jusqu'à présent, j'ai passé avec mes enfants plus d'heures que leur mère, ce qui n'est probablement pas très courant (sauf chez les veufs, naturellement)."
"Je suis un papa poule qui aurait trouvé un couteau."
"Une femme qui ne vous aime pas, on peut s'en détourner. Une réussite qui vous fuit, on peut changer d'orientation. Mais des enfants qui ont décidé de vous pourrir la vie, ça ressemble à 20 ans de bagne incompressibles."
On a enfin très envie de lire les prochains livres de Gilles, de voir ses films.
Avant la fugue, on va laisser ici, du côté de ces braconnages, quelques papiers que nous avons écrits pour des suppléments d'été du Point. On a évoqué les Conte d'été de Rohmer, à Dinard ; Anne Parillaud et Sophie Barjac à l'Hôtel de la plage de Locquirec ; un Feu follet à Guéthary ; Sagan et Sarah Bernardt à Belle-Ile ; Mitterrand à Hossegor. On en oublie. On s'est fait plaisir. Comme lorsqu'on regarde, encore et toujours, des photos balnéaires de Claude Nori.

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